La 17e audience du procès d’Hamid Noury, ancien juge et bourreau de la prison de Gohardacht à Karadj, impliqué dans le massacre des prisonniers politiques en Iran, a été ajournée dans une atmosphère tendue. Le tribunal de Stockholm, en Suède, a dû s’interrompre le vendredi 17 septembre.
Que s’est-il passé ? L’audience était consacrée à l’audition d’Ali-Akbar Bandali, prisonnier politique et un des rares survivants des exécutions de masse de l’été 1988. Plaignant et témoin dans l’affaire Noury, M. Bandali a qualifié Khomeiny, le fondateur de la dictature religieuse en Iran, de « trompeur » et de « diable rusé ». Chaque qualificatif a provoqué de vives réactions de Noury, fervent admirateur de Khomeiny, si fervent qu’il en a appliqué les ordres du massacre des prisonniers politiques de 1988. L’audience a d’abord été suspendue quelques minutes, puis complètement reportée.
Tout au long de ce procès historique, de nombreux partisans de l’OMPI se tiennent rassemblés devant le tribunal à Stockholm, déployant bannières et pancartes réclamant le procès des dirigeants iraniens pour ce crime contre l’humanité. Partout autour d’eux des photos des victimes de ce massacre qui a emporté 30.000 jeunes prisonniers politiques, femmes et hommes.
M. Ali-Akbar Bandali, arrêté en 1981 pour son soutien à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), est resté treize longues années en détention. Il faisait son service militaire lorsqu’il a été appréhendé. Il a connu les sinistres prisons de Gohardacht, Ghezel-Hesar et d’Evine.