Le 23 décembre, le Royaume-Uni a exhorté le régime iranien à autoriser le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran à mener une enquête indépendante sur le massacre de 1988 des prisonniers politiques iraniens.
Le 14 décembre, Lord Alton de Liverpool a
demandé au gouvernement britannique « quelle évaluation avez-vous faite de la
lettre envoyée par les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur les droits de
l’homme au gouvernement iranien le 3 septembre au sujet des exécutions massives
extrajudiciaires présumées de dissidents politiques en 1988 en Iran ».
En réponse, Lord Ahmad de Wimbledon, ministre britannique des droits de l’homme, a déclaré: «Nous avons lu la lettre du 3 septembre avec une profonde inquiétude.»
«Nous soulevons régulièrement les droits de
l’homme avec les Iraniens à tous les niveaux, et nous continuons d’agir avec la
communauté internationale pour faire pression sur l’Iran afin qu’il améliore
son piètre bilan. En outre, nous exhortons l’Iran à autoriser le Rapporteur
spécial à entrer dans le pays, afin qu’il puisse mener des recherches et des
enquêtes sur les problèmes de droits de l’homme qui y sont signalés, y compris
l’incident de 1988 », a-t-il ajouté.
Sept experts des droits de l’homme de l’ONU
ont envoyé une lettre au régime iranien décrivant le massacre de milliers de
prisonniers politiques en 1988 comme des «crimes contre l’humanité».
Lord Wimbledon a également souligné que le Royaume-Uni “a toujours été clair que l’Iran doit respecter ses obligations juridiques internationales, y compris la conduite d’enquêtes approfondies et indépendantes sur les violations présumées des droits de l’homme”.
La lettre des Rapporteurs spéciaux, datée du 3 septembre 2020, a été rendue publique par les Nations Unies début décembre.
Le régime iranien a massacré plus de 30 000 prisonniers politiques au cours de l’été 1988. La plupart des victimes étaient des membres et des partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK). Le régime iranien a tenté de dissimuler ce crime en détruisant les charniers des victimes du massacre de 1988. Pendant tout ce temps, la communauté internationale n’a toujours pas tenté de lancer une enquête indépendante sur le massacre.
La lettre des experts de l’ONU ajoute que si Téhéran continue de refuser de respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l’homme, les experts de l’ONU appelleront la communauté internationale à lancer sa propre enquête sur le massacre “notamment à travers la mise en place d’une enquête internationale”.
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