Hamid Nouri (Abbassi), un des célèbres bourreaux des prisons iranien, surtout au cours des années 1980s, s’est fait arrêter lors d’un voyage en Suède en novembre 2019. Ses collègues l’avaient même déconseillé sur le voyage, vu les risques impliqués. Mais il ne les a pas pris au sérieux.
Pendant l’été de 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques furent exécutés dans les prisons iraniennes. La vaste majorité était constituée de partisans et de sympathisants de l’Organisation des Modjahedines du peuple d’Iran (OMPI) mais on put aussi dénombrer d’autres victimes tels que des partisans de groupes de gauche.
Saisissant l’opportunité de débarrasser l’Iran de milliers de prisonniers politiques, dont beaucoup étaient en prison depuis 1981, Khomeini, le guide suprême à l’époque, émit une fatwa pour permettre à ses géôliers de mener le massacre. Parmi ces derniers, se trouvait Hamid Nouri (Abbassi).
Une enquête a été ouverte contre Nouri pour crime contre l’humanité, en raison de son rôle actif au cours du massacre. Le procureur suédois a décidé d’entendre plusieurs témoins sur les charges contre Hamid Nouri, et a entendu plusieurs témoins résidant en Europe et en Scandinavie avant d’en entendre un bon nombre qui résident actuellement en Albanie parmi les membres de l’OMPI transférés de l’Iraq en Albanie en 2016.
Plusieurs listes des noms des prisonniers ainsi que des membres de familles des victimes du massacre des prisons en 1988 ont été mis en disposition du procureur. Quelques 900 ex-prisonniers politiques iraniens actuellement résidant à Achraf3 en Albanie ont affirmé leur disponibilité pour apporter des témoignages sur leurs observations dans les prisons.
Pendant dix jours, les procureurs suédois ont entendu plusieurs témoins, qui ont raconté leurs récits terrifiants des jours où ils étaient détenus au geôles des mollahs en Iran en relation avec Hamid Nouri. Ces témoins ont constitué aussi parties civiles au procès.
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