Ahmad Raouf Basharidoust; une des victimes du massacre 1988, arrêté à l'âge de 16 ans, a été éxécuté après plus de 5 années de prison

مجاهد قهرمان، احمد رئوف بشري‌دوست پس از بيش از 5سال اسارت در زندانهاي خميني دژخيم در جريان قتل عام زندانيان سياسي مجاهد در سال 1367 به شهادت رسيد.

jeudi 30 novembre 2017

Ahmad Raouf Bacharidoust Une âme volée dans le massacre de 1988

 Ahmad avait été assassinée comme plus de 30.000 prisonniers politiques en Iran sur ordre de Khomeiny lors du massacre de l’été 1988.

 Ahmad n’avait que 16 ans, en 1982,   quand il a été arrêté chez lui   dans un raid des gardiens de la révolution à Rachte une ville importante située sur les bords de la mer Caspienne.  Ce n’était pas la première fois. Déjà entre 1980 et 1981,  il avait été pris et torturé plusieurs fois pour avoir participé à des meetings des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), l’opposition démocratique aux mollahs. 


A la fin de 1982, après plusieurs séries d’interrogatoires et de torture, Ahmad a été condamné Par un mollah nommé Moghadassi Far, juge religieux de la ville de Rachte à 5 ans de prison.    
Le 12 mars 1983, les pasdarans ont incendié cette prison  et ont ouvert le feu  sur les prisonniers politiques qui tentaient d’échapper aux flammes. 7 prisonniers des Moudjahidine du peuple ont péri dans l’incendie. Ahmad qui avait perdu connaissance a été sauvé par un prisonnier. 
Mais quelques mois plus tard, en juin 1983, le procureur de Racht, incapable de briser la résistance dans la prison, a décidé d’exiler quarante prisonniers dont Ahmad. Il a été transféré à Evine à Téhéran, puis à Gohardacht à Karaj.  «en 1984 j’ai enfin réussi à obtenir une petite visite. Ahmad portait des traces de tortures et de coups. Il m’a raconté très vite ce qui s’était passé  et comment ils l’avaient torturé  pendant le mois de ramadan alors qu’il jeûnait. Ahmad m’a demandé de rapporter   leur grève héroïque à l’organisation des Moudjahidine du peuple. », raconte les famille d’Ahmad .  Ils avaient fait une grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines en prison  et la sauvagerie du régime. 
Ahmad avait été libéré après presque 6 ans de prison en mars 1988 et cherchait à quitter le pays   pour rejoindre la résistance. En mars 1988, Il a écrit à sa sœur sur les conditions de son détention  « si  je voulais te raconter   tout ce que j’ai vécu  durant ces années,   je pourrais écrire des volumes, laissons donc le récit de ce voyage forcé   et de ces douleurs endurées à un autre moment. »
 Mais 2 ou 3 moi plus tard il tombe dans un piège des services de renseignement sans le savoir. Il est à nouveau arrêté et emmené sous la torture. Cette foi il était emprisonné  dans la prison d’Oroumieh,  dans le nord-ouest de l’Iran.

En juillet 1988, des membres du Corps des gardiens de la République islamique (Pasdaran) ont transporté les prisonniers politiques, la plupart membres de l'OMPI, jusqu'aux collines qui entourent le lac Orumiyeh en utilisant deux minibus.  On avait dit aux prisonniers qu'ils allaient être transférés à la prison de Tabriz.  Des agents des Pasdaran avaient auparavant isolé le lieu d'exécution dans les collines ; ils étaient armés de diverses armes blanches telles que des couteaux, des machettes, des gourdins, des cognées et des haches.  Les prisonniers étaient enchaînés et menottés ; ils ont été littéralement massacrés par les agents des Pasdaran.  Les villageois qui entendirent les hurlements des prisonniers de l'OMPI en train d'être sauvagement tués se dirigèrent vers les collines mais ont été arrêtés et tenus éloignés par des membres des Pasdaran, eux lourdement armés.

 En 1991, les agents du renseignement ont dit à son père   qu’ils l’avaient exécuté, dans la prison d’Oroumieh dans le nord ouest de l’Iran, mais ils n’ont pas révélé où ils l’avaient enterré.
En prison, il écrivait des poèmes :
Submergé  par le malheur, l'Iran n’est pas réduit au silence.
Dans notre longue nuit, partout coule le sang des innocents.
Grâce à notre combat, demain pourtant le soleil se  lèvera.
Il ne faut pas dormir. Il faut agir.
Il faut prêter serment au nom du sang des innocents.
Il faut agir.   Il faut agir.



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